Des bonnes nouvelles pour commencer l’année

Si les droits humains sont gravement mis à mal dans de nombreux pays à travers le monde, les sympathisants et les militants d’Amnesty International montrent malgré tout que le changement est toujours possible….

Face au flot de mauvaises nouvelles de 2023, nous tenions à relayer les informations porteuses d’espoir sur lesquelles notre organisation s’est mobilisée pendant l’année aux quatre coins du monde. Des bonnes nouvelles en 2023, oui, il y en a eu:

Des personnes emprisonnées injustement ont été libérées 

En Afghanistan, Mortaza Behboudi, journaliste franco-afghan détenu depuis le 7 janvier 2023, a été libéré le 18 octobre. Après plus de neuf mois de détention en Afghanistan, le journaliste de 29 ans a pu retrouver ses proches. Il était accusé d’espionnage par les talibans qui, depuis leur retour au pouvoir en août 2021 n’ont cessé de réduire drastiquement les droits fondamentaux de la population.  

En Égypte, le défenseur des droits humains Mohamed El-Baker a été libéré à la faveur d’une grâce présidentielle après quatre ans de détention arbitraire. Il était emprisonné uniquement en raison de son travail pour les droits humains. 

En Turquie, quatre militants des droits humains, dont Taner Kılıç, l’ancien président d’Amnesty International Turquie, ont été acquittés en juin 2023 après six ans d’acharnement judiciaire. C’est parce que ces militants étaient engagés dans des organisations de défense des droits humains que les autorités turques les ont pris pour cible. Leur acquittement est un grand soulagement, obtenu par des années de mobilisation, bien que leur procès illustre la façon dont les autorités turques cherchent à étouffer la dissidence.

Cette année, en juillet, Joanah Mamombe et Cecillia Chimbiri ont été acquittées de l’une des accusations pesant sur elles ; elles avaient été arrêtées en 2020 pour avoir dirigé une manifestation antigouvernementale. Ce fut un grand pas en avant pour toutes les deux, qui leur a permis de commencer à se remettre de leur calvaire. Dans le cadre de la campagne d’Amnesty Écrire pour les droits 2022, nos sympathisant·e·s ont agi en leur faveur et Amnesty International Zimbabwe les a soutenues tout au long de leur procès.

Alors qu’elle lisait des lettres de soutien, Joanah a déclaré : « Merci infiniment à nos ami·e·s d’Amnesty International d’avoir écrit toutes ces lettres. Nous entamons maintenant notre voyage vers la guérison. »

En juillet le Parlement du Ghana a voté en faveur de la suppression des dispositions prévoyant la peine de mort dans la Loi de 1960 relative aux infractions pénales et la Loi de 1962 relative aux forces armées, rendant le pays abolitionniste dans la pratique. Grâce à ces mesures, le Ghana a fait un grand pas en avant vers l’abolition de la peine de mort.

Des lois adoptées en faveur des droits humains 

En Argentine, le Congrès a approuvé la Loi Olimpia, qui vise à prévenir les violences faites aux femmes en ligne et à amener les responsables à rendre des comptes. Amnesty International Argentine demandait l’adoption de cette loi depuis plusieurs années, après avoir publié plusieurs rapports indiquant qu’une femme sur trois en Argentine a subi des violences en ligne. 

La Suisse a modifié sa loi sur le viol pour y intégrer une définition fondée sur le consentement. Le Conseil national suisse reconnaît aujourd’hui que « tout rapport sexuel contre la volonté d’une personne » est un viol.  

Ces bonnes nouvelles donnent des raisons d’espérer et nous rappellent, plus que jamais, l’importance de nous mobiliser pour la défense des droits humains.