Des manquements en dépit d’initiatives en cours
Les autorités togolaises ont pris des initiatives pour rendre plus abordables les soins de santé maternelle, mais il est essentiel qu’elles mettent en place de nouvelles mesures pour que les femmes enceintes puissent accoucher de façon digne dans des établissements où elles recevront une aide et des soins appropriés.
” J’avais des douleurs atroces mais on m’a demandé de descendre de la table car j’étais seulement à 4 cm. Elle m’a renvoyé à la salle de travail.
Une patiente
Selon l’UNICEF, au Togo, le taux de mortalité infantile est de 43 décès pour 1 000 enfants nés vivants, et le taux de mortalité néonatale, qui concerne les nourrissons morts avant d’avoir atteint l’âge de 28 jours, est de 24 décès pour 1 000 enfants nés vivants.
J’ai senti que la tête du bébé sortait et j’ai commencé à marcher pour aller vers la salle d’accouchement. Je suis tombée en y retournant alors que la tête sortait. J’avais déjà commencé à accoucher à même le sol. La sage-femme est venue pour m’aider à la fin. “Un médecin est venu et a dit que l’enfant n’allait pas bien et nous a orientés vers le service pédiatrique, l’enfant est décédé par la suite. » témoigne Francine* après avoir perdu son bébé juste après son accouchement.
Une patiente
Un manque de ressources à tous les niveaux
Tous les services de maternité visités par Amnesty International manquaient d’équipements de base nécessaires et de personnel suffisant pour recevoir les patientes et assurer les soins.
« Nous sommes débordées, nous ne pouvons pas donner le meilleur de nous-mêmes, cela se répercute sur les patientes, nous ne les accueillons pas correctement et nous pouvons faire des erreurs dans notre travail »
une sage-femme
Le manque d’équipements et de personnel nuisent également à la qualité des soins dispensés aux patientes pendant les consultations prénatales et l’accouchement.