Justice pour une jeunesse meurtrie en Guinée

Depuis 2019, des centaines de guinéen·ne·s sont victimes de violences policières lors de manifestations. Des vies ont été brisées, des familles dévastées, et des jeunes marqués à vie par de graves traumatismes. Agissez maintenant pour que les victimes obtiennent justice et des soins appropriés.

Quel est le problème ?

Au cours de manifestations en Guinée, les forces de l’ordre ont souvent répondu par une violence illégale, causant de nombreux morts et des blessés graves parmi les manifestant·e·s et les passant·e·s.

Parmi les personnes blessées lors de ces manifestations, se trouvent une majorité de jeunes dont les vies sont à jamais bouleversées et qui cherchent désespérément à se remettre des séquelles de leurs blessures.

Certains ont fini par perdre la vie n’ayant pas eu accès à des soins de santé adéquats ou faute de moyens financiers pour se soigner. 

Amadou, 25 ans, ancien chauffeur, utilise des béquilles depuis qu’il a été blessé par balle en 2022. Lorsqu’il s’est rendu à l’hôpital, les médecins ont refusé de le soigner sans paiement préalable. Depuis, il lutte chaque semaine pour obtenir des soins médicaux adéquats avec le peu de moyens que lui et sa famille parviennent à réunir.

Boubacar, 27 ans, a perdu un œil après avoir été touché par balle par des personnes qu’il a identifiées comme étant des gendarmes. Il a subi plusieurs opérations et endure des douleurs chroniques. Il doit se rendre à l’hôpital quatre fois par semaine pour des traitements.

Thierno, 20 ans, a dû se faire amputer de la jambe après avoir été blessé par balle. En 2020, alors qu’il n’avait pas encore 18 ans, il raccompagnait un ami chez lui lorsque des hommes en uniforme ont ouvert le feu sur eux. Faute de soins prodigués à temps, des infections graves ont forcé les médecins à l’amputer.

Aicha, adolescente, a été touchée par une balle perdue alors qu’elle était chez elle. Elle aidait sa tante à préparer le repas quand une balle a traversé le toit pour venir se loger au niveau de la fesse. Elle a dû attendre toute la nuit avant de pouvoir recevoir des soins.

Elhadj, 20 ans, a perdu un œil à cause d’une cartouche de gaz lacrymogène. Il jouait au football avec ses amis dans son quartier quand les forces de l’ordre sont arrivées. Il a dû arrêter ses études et ses soins par manque de moyens financiers.

Alpha, 26 ans, a été blessé par des tirs de gaz lacrymogène et par balle. Il souffre de crises fréquentes et nécessite des soins constants.

Amadou, 18 ans, a perdu un pied du fait de blessures par balle et de soins reçus tardivement. Il avait 16 ans lorsqu’il a été blessé par balle. Les médecins ont refusé de le soigner avant l’arrivée de ses parents. Sa vie et ses rêves ont été brisés.

Ces jeunes ne représentent qu’une fraction des personnes blessées à vie dans le cadre des manifestations. Il est urgent que les autorités guinéennes fournissent un accès gratuit et sans condition à des soins médicaux adéquats pour les victimes de violations des droits humains commises par les forces de sécurité.

Les victimes et leurs familles méritent justice, réparation et une indemnisation juste.

Ce que vous pouvez faire

Rejoignez-nous pour exiger des mesures concrètes afin de protéger le droit de manifester pacifiquement en Guinée et de garantir la justice et l’accès aux soins pour les victimes de violences policières. Signez la pétition pour que les victimes comme Amadou, Boubacar, Thierno, Aicha, Elhadj et Alpha obtiennent des soins adéquats, réparation et pour prévenir de futures violations des droits humains en Guinée.