Nous amenons les gens à mieux connaître leurs droits à travers l’Education aux Droits Humains et à pouvoir les revendiquer. Nous menons des recherches sur les violations des droits humains dans le monde entier, nous faisons des campagnes pour obtenir des changements dans la vie des gens, dans les communautés et dans les textes de lois dans les pays.
Par nos recherches approfondies et notre travail de campagne, nous contribuons à lutter contre les atteintes aux droits humains commises dans le monde. Nous faisons en sorte que des tortionnaires soient traduits en justice, que des lois oppressives soient modifiées, et que des personnes emprisonnées uniquement pour avoir exprimé leur opinion soient libérées.
Les changements concernant les droits humains s’appuient sur du concret. Nos experts conduisent des recherches précises, recoupées, sur les atteintes commises notamment par des États.
Nos analyses nous permettent d’influencer les États, les entreprises et les décideurs, et de les pousser à faire les bons choix.Par des pétitions, lettres et manifestations, des militants du monde entier font pression sur les personnes et les institutions susceptibles de faire changer les choses
Nous intervenons dans des domaines variés :
Responsabilité des entreprises
La mondialisation a changé le monde dans lequel nous vivons. Elle présente de nouveaux défis complexes pour la protection des droits humains.
Les acteurs économiques, notamment les entreprises opérant au-delà des frontières nationales, ont acquis un pouvoir et une influence sans précédent dans le monde entier. Les entreprises ont un impact énorme sur la vie des gens et les lieux où elles sont présentes. Cet impact est parfois positif : des emplois sont créés, de nouvelles technologies améliorent des vies et l’investissement sur place se traduit par des bénéfices réels pour les habitants. Cependant, Amnesty International a mis en évidence de nombreux cas où des entreprises tirent parti d’une réglementation locale peu stricte et mal appliquée, au détriment de la population et de la collectivité. Il existe peu de mécanismes efficaces, aussi bien au niveau national qu’à l’échelle internationale, permettant d’empêcher les entreprises de commettre des atteintes aux droits humains ou de les obliger à rendre des comptes. Amnesty s’attelle à y remédier.
Les guerres s’accompagnent invariablement de leur cortège de souffrances et d’épreuves. La guerre, ce n’est pas seulement la mort, c’est aussi un terreau propice aux violations massives des droits humains, notamment à la torture, aux disparitions et à la détention sans inculpation.
Les facteurs déclencheurs des conflits armés sont notamment les questions d’identité, d’appartenance ethnique, de religion ou de rivalité dans l’accès aux ressources.
Les conflits armés
Les femmes et les enfants sont touchés de manière disproportionnée : ils représentent 80 % des réfugiés et des personnes déplacées. Le viol et les autres formes de violences sexuelles sont monnaie courante durant les conflits armés.
Amnesty ne prend pas parti dans les conflits. Notre action consiste à réunir des informations sur les atteintes aux droits humains et les violations du droit international, quels qu’en soient les auteurs et quel que soit le lieu où elles sont commises, et à faire campagne pour qu’elles cessent. Nous soutenons également les victimes dans leur quête de justice.
Logement
Nous avons tous droit à un logement, et pourtant plus de 10 % de la population mondiale vit dans des bidonvilles ou des quartiers informels. Les conditions de vie y sont souvent très difficiles, car ces zones d’habitation sont surpeuplées, et l’accès à de l’eau propre, à des toilettes ou à des soins de santé est limité, voire inexistant. De nombreuses personnes vivant dans les bidonvilles ou les quartiers informels ne sont pas protégées contre les formes de harcèlement telles que les expulsions forcées, car leur droit de vivre sur place n’est pas reconnu.
Une expulsion forcée consiste à chasser des personnes de leur domicile ou des terrains qu’elles occupent sans préavis suffisant, sans consultation ni dédommagement. Les expulsions forcées sont illégales et portent atteinte au droit au logement. Souvent, les expulsions forcées sont violentes, détruisent des moyens de subsistance et jettent des personnes à la rue.
Santé
Les éléments qui nous aident à rester en bonne santé – de l’eau propre, une alimentation nutritive, un logement et la possibilité de s’informer, notamment en ce qui concerne l’éducation sexuelle – sont souvent absents ou limités pour les personnes vivant dans les bidonvilles et les quartiers informels. Et lorsque ces personnes tombent malades, elles bénéficient rarement de soins médicaux adéquats.
Nous avons tous le droit d’être en aussi bonne santé que possible – tant mentalement que physiquement. Cela ne signifie pas que le droit d’être en bonne santé existe, car personne ne peut être en parfaite santé en permanence. Cela veut dire que nous devrions tous être en mesure de recevoir des soins de santé et des informations, qui que nous soyons, où que nous vivions et quel que soit notre niveau de vie. Et, chose importante, cela veut dire que nous avons tous le droit de prendre des décisions concernant notre corps et notre santé.
Éducation
L’école primaire doit être gratuite et obligatoire partout. Les enfants doivent pouvoir se rendre à l’école sans avoir à marcher des heures ou à traverser des champs de mines. Ils doivent avoir la possibilité d’apprendre et d’aimer la vie scolaire. Et pourtant, encore et encore, des enfants issus de milieux pauvres et marginalisés sont privés d’éducation ou sont victimes de discriminations.
Depuis 2005, la section togolaise d’Amnesty International a lancé un vaste programme à l’endroit des écoles dans le cadre du projet Ecoles Amies des Droits Humains. Ce programme est présent dans près de quatre-vingt écoles de Lomé à Dapaong. Il s’agit des clubs scolaires qui sont animés par les élèves eux-mêmes avec l’accompagnement des enseignants volontaires points focaux.
Dignité humaine
Les personnes vivant dans la pauvreté sont souvent prises au piège car elles sont exclues du reste de la société, privées du droit à la parole et menacées par la violence et l’insécurité.
Les droits sont la clé qui permet d’échapper au piège de la pauvreté. Le respect des droits humains exige qu’il soit tenu compte de chaque personne, que chacun puisse s’exprimer, et que ceux qui détiennent le pouvoir protègent la population des menaces à sa sécurité.
Liberté d’expression
La capacité de communiquer et de s’exprimer librement est centrale à la vie au sein d’une société ouverte et juste.
Les gouvernements semblent se soucier de la « liberté d’expression » dans presque toutes les constitutions du monde, mais cette liberté n’est pas vraiment une réalité. Dans le monde entier, des personnes sont jetées derrière les barreaux – voire pire – pour avoir pris la parole.
Notre droit de chercher, recevoir et partager des informations et des idées, sans crainte ni ingérence indue, est essentiel à notre éducation, à notre développement individuel, à l’aide que nous pouvons apporter aux autres, à l’accès à la justice et à l’exercice de tous nos autres droits.
Depuis les débuts d’Amnesty International, l’organisation soutient et protège des personnes qui s’expriment haut et fort – en leur nom propre ou en faveur d’autres personnes. Nous travaillons avec des journalistes, des travailleurs sociaux, des enseignants, des syndicalistes, des personnes défendant les droits reproductifs, et des indigènes revendiquant leur droit à la terre.
Amnesty se mobilise dans le monde entier en faveur de milliers de prisonniers d’opinion – des personnes n’ayant ni eu recours à la violence ni prôné son usage mais qui sont emprisonnées en raison de leur identité (orientation sexuelle, origine ethnique, nationale ou sociale, langue, naissance, couleur de peau, sexe ou situation économique) ou de leurs convictions (religieuses, politiques ou autres).
Ales Bialiatski, défenseur bélarussien des droits humains, a été remis en liberté en juin 2014 après avoir passé près de trois ans en prison : « Je continue à travailler en faveur de la protection des droits humains – nous n’allons pas rester assis sans rien faire. Nous ne pouvons pas abandonner. »
Les défenseurs des droits humains sont des personnes, des groupes de personnes ou des organisations qui, par des moyens non violents, promeuvent et protègent les droits fondamentaux. Leur gouvernement, les forces de sécurité, certains intérêts économiques, des groupes armés, des responsables religieux et parfois même leur propre famille et leur communauté peuvent essayer de les empêcher d’exprimer des opinions et de mener des actions qui les dérangent. Il arrive alors que ces militants soient tués, menacés, enlevés ou torturés.
Les gouvernements invoquent souvent la « sécurité nationale » pour justifier leurs agissements visant à étouffer les critiques. Ces dernières années, le terrorisme a été utilisé pour justifier une répression accrue.
Raif Badawi purge actuellement une peine de 10 ans de prison en Arabie saoudite, principalement pour avoir lancé un site Internet destiné au débat politique et social. Un autre blogueur local explique : « Ils cherchent à museler et étouffer l’opposition en usant de divers moyens, comme la loi sur le terrorisme, un texte honteux qu’ils agitent comme un sabre devant ceux qui ont des opinions. Les tribunaux prononcent des peines d’emprisonnement d’une durée de 10 ans ou plus pour un simple tweet. Les athées et les personnes qui contactent des organisations de défense des droits humains sont qualifiés de “terroristes” et attaqués à ce titre. »