RAPPORT D’AMNESTY INTERNATIONAL 2020/21

Le COVID-19 frappe très durement les personnes opprimées du fait de décennies d’inégalités, de désintérêt et d’injustice

Dans le rapport 2020/21, l’organisation montre que les populations qui étaient déjà les plus marginalisées, notamment les femmes et les personnes réfugiées, sont celles qui ont été le plus durement frappées par la pandémie, en raison de décennies de politiques discriminatoires décidées par celles et ceux qui dirigent le monde. Le personnel soignant, les travailleuses et travailleurs migrants et les personnes travaillant dans le secteur informel – qui pour beaucoup se sont trouvés en première ligne face à la pandémie – ont également été trahis par des systèmes de santé négligés et des aides économiques et sociales lacunaires.

Les mesures prises pour faire face à la pandémie ont aussi été minées par le fait que des dirigeant(e)s ont impitoyablement exploité cette crise et instrumentalisé le COVID-19 pour lancer de nouvelles attaques contre les droits humains, a déclaré l’organisation

Le COVID-19 a mis en évidence et creusé les inégalités au sein des pays et entre les pays, et jeté une lumière crue sur le désintérêt sidérant de nos dirigeant·e·s à l’égard de notre humanité commune.  En conséquence des politiques créant des divisions, des mesures d’austérité malavisées et du choix qu’ont fait les autorités, depuis des décennies, de ne pas investir dans des infrastructures publiques qui tombaient en ruine, de très nombreuses personnes ont été des proies faciles pour le virus

Agnès Callamard, la nouvelle Secrétaire générale d’Amnesty International

Pour ce qui est du Togo, le rapport souligne les restrictions dont ont fait l’objet les droits à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique. La police a eu recours à une force excessive, notamment dans l’application des mesures liées à la pandémie de COVID-19. Le personnel soignant a manifesté contre le manque d’équipements de protection individuelle et les mauvaises conditions de travail. Les personnes détenues, quant à elles, risquaient particulièrement de contracter la maladie. Les violences contre les femmes perduraient