En 2019, Amnesty International, avec l’appui de l’Union européenne et en collaboration avec l’Inspection Générale de l’Education (IGE) a procédé à une série de formations des formateurs à l’endroit des inspecteurs et conseillers pédagogiques impliqués dans l’enseignement de l’ECM à travers tout le Togo. L’objectif de ces formations était d’aider les inspecteurs et les professeurs dans la dispensation des cours d’ECM incluant les droits humains dans les écoles et centres de formation professionnels. Si l’année académique 2020-2021 a été très mouvementé à cause de la crise sanitaire liée à la COVID19, Amnesty International est impatiente de voir les programmes scolaires relatifs aux droits humains pleinement enseignés cette nouvelle année.
La rentrée académique de cette année doit rimer avec l’intégration pleine de l’enseignement des droits humains et la remise à niveau des enseignants identifiés pour les dispenser. Le forum national des jeunes que le mouvement a animé en ligne les 6 et 7 septembre passé a montré l’urgence de la matière pour outiller les jeunes aux droits humains, une composante de la paix et du vivre ensemble dans les communautés.
Tout en appréciant les mesures prises par le gouvernement pour favoriser la jouissance du droit à l’éducation pour tous, Amnesty demande au gouvernement de mettre en urgence la question de l’éducation aux droits humains : « L’élargissement de la gratuité des inscriptions et frais de scolarité aux collèges et lycées publiques est une bonne chose. Cela va permettre à ce que la majorité des jeunes jouissent de leur droit à l’éducation. Mais il faut que cette éducation soit de qualité, et pour nous l’éducation aux droits humains est une composante importante de cette qualité. Elle permet d’avoir des citoyens complets qui ont les valeurs des droits humains à cœur. C’est d’ailleurs une des recommandations que le Togo a acceptées lors de son EPU de 2016 » a déclaré Aimé ADI le Directeur de la section togolaise d’Amnesty International.