Justice pour les victimes…

AGRIGNA Rachad, ZOUMEKEY Kokou Joseph, MOUFIDOU Idrissou, NAWA Ino Tchakondo…

Ils ne répondront plus à l’appel mais leurs familles font vœu de ne point les oublier, surtout sans que la justice ne soit rendue.

Ils ont été victimes de l’utilisation excessive de la force par les responsables d’application de la loi et malgré que des plaintes soient déposées depuis 2017 pour certains et 2018 pour d’autres, personne n’a été mis en cause pour leur décès.

Pour se soutenir mutuellement dans ce combat pour la justice et ainsi lutter contre l’impunité, les quatre familles se sont mis ensemble dans un collectif.  

« C’est un cadre informel pour mutualiser nos énergies, nos ressources et utiliser au mieux les mécanismes légaux à notre portée pour faire la lumière sur la mort de nos enfants et proches. D’autres familles qui sont dans le cas et qui ont besoin d’engager une procédure légale ou qui veulent contribuer à faire cesser l’impunité sont les bienvenues. Nous croyons à la capacité de chaque citoyen pour faire briser le silence et lutter contre l’impunité »

Entre 2017 et 2019, plusieurs manifestations ont été organisées à travers le pays par des partis d’opposition et des organisations de la société civile pour réclamer des réformes constitutionnelles. Les forces de sécurités ont fait un usage excessif de la force ayant entrainé la mort d’au moins 15 personnes dont trois enfants à Bafilo et à Lomé. Le gouvernement Togolais a indiqué avoir ouvert des enquêtes sur ces faits.