Comprendre pour agir: des militants d’Amnesty International Togo formés pour un militantisme responsable au service des droits humains.

Les droits humains sont un champ très vaste dans lequel toute personne peut s’aventurer. Malheureusement, cette aventure peut s’avérer très cauchemardesque si on ne comprend pas ce en quoi on s’investit. C’est pour éviter ces mésaventures à ses membres que la section togolaise d’Amnesty International a lancé une série de formations régionales à l’endroit de ses membres sur des modules divers notamment les concepts des droits humains, les mécanismes de protection des droits humains et le militantisme.

Amnesty International est un mouvement mondial de plus de dix millions de membres à travers le monde. Composée des membres, des militants et des sympathisants, chacun apporte selon ses potentialités, une contribution remarquable pour que le mouvement fasse face aux défis liés aux droits humains. Pour avoir des militants engagés et responsables, le mouvement se donne comme tâches d’assurer la formation de ses membres dans le cadre du programme Education aux Droits Humains (EDH). Amnesty International Togo s’inscrit également dans cette dynamique pour renforcer continuellement la capacité de ses membres.

Lancé depuis le mois d’Août dans la région de la Kara où des militants de Dapaong, Kara, Sokodé et Sotouboua se sont réunis pour une formation grandeur nature, la section a mis le cap sur la région des Plateaux en s’adressant aux militants de Badou, Kougnohou, Hihéatro et Atakpamé. Les modules de formation ont permis d’amener chaque participant à mieux s’armer avant de s’aventurer sur le chantier des droits humains.

Parlant de lexiques, la formation a abordé entre autres :

*les droits absolus : le droit de ne pas être victime de torture ou d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, le droit de ne pas être réduit-e en esclavage, le droit d’être reconnu-e en tant que personne devant la loi, le droit à la liberté de conscience et de changer de religion,

*les droits relatifs :  cela veut dire qu’un État a la possibilité – voire même le devoir – de restreindre ou limiter ces droits dans certaines circonstances. La majorité des droits humains sont qualifiés de « relatifs ». Ce concept signifie que les libertés et droits d’une personne ne peuvent pas être exercés au point d’empêcher d’autres personnes de jouir de leurs libertés et droits.

La limitation d’un droit ne peut en aucun cas se faire en dehors d’un cadre légal qui lui-même respecte le cadre international des droits humains.

Après cette revue de littérature, les participants ont pris connaissance d’un certain nombre de mécanismes qui permettent de protéger les droits humains. Pour parler de mécanisme de protection, cela suppose qu’il y a violation de droits humains et qu’il y a victimes.

Le monde des droits humains donne la possibilité aux victimes de demander justice. Il s’agit donc des mécanismes nationaux, des mécanismes régionaux et des mécanismes internationaux de protection des droits humains.

Pour clôturer cette séance, les participants ont appris comment mettre leurs connaissances au service du militantisme avec Amnesty International en venant surtout en aide aux personnes qui risquent de sombrer dans l’oubli si rien n’est fait pour elles et en créant des conditions où les droits humains trouvent pleine jouissance partout et pour tous-tes.