Le forum des jeunes d’Amnesty international section togolaise a encore tenu toutes ses promesses cette année 2019. C’est l’enceinte du petit Pie X d’Agoè Nyivé, à la banlieue Nord-Est de Lomé qui a servi de cadre à ce qu’il convient d’appeler évènement. C’était du 21 au 26 Août. Durant cinq jours, 121 jeunes exactement dont 59 filles venus des GL et PGL ont revisité leur mouvement et pris des résolutions pour plus de travail sur les droits humains.
Si le petit séminaire Saint Pie X est un sanctuaire pour la formation des hommes de l’église pour le rachat des âmes, il n’est pas donc loin d’un centre de formation des droits de l’homme. C’est peut-être la raison qui a guidé les organisateurs à choisir ce lieu haut de symbole quand on sait la position du clergé ces derniers temps face aux violations séminaire massives des droits de l’homme dans le monde.
Dans tous les cas, le forum a lieu. Placé sous le thème assez évocateur cette année, « jeunes braves et modèles d’activisme des droits humains dans les communautés » il n’a rien perdu de sa verve. Bien au contraire, c’était l’occasion pour les jeunes de réaffirmer leur détermination à l’activisme sous toutes ses formes afin de combattre les violations massives des droits humains constatées dans le monde.
A l’ouverture on note le mot de bienvenue du coordinateur jeunes en la personne de Roger KLOMEGAH qui a remercié AI-Togo et l’Union Européenne qui ont permis la tenue dudit forum. Il n’a pas manqué de féliciter les jeunes du monde entier qui œuvrent pour une bonne cause plus spécifiquement celle des droits humains. Et d’interpeller ceux qui hésitent encore à s’engager.
Pour sa part, le directeur d’AI-Togo Dr Aimé ADI a félicité les participants avant de les inviter à relever les critiques non fondées ; en d’autres termes, les préjugés qui pèsent souvent à tort sur l’institution.
A son tour le représentant de Mme l’Ambassadrice de l’Union européenne M. Bruno HANSES a félicité Amnesty international pour les activités qu’elle abat dans le monde. Il n’a pas manqué de relever l’importance de l’implication des jeunes dans les sphères de prise de décision et la responsabilité qui leur incombe.
Les mots du représentant du ministre des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République ont mis fin à cette série d’allocutions. Lui aussi a félicité Amnesty international.
Après ces discours d’ouverture, les travaux proprement dit ont commencé jusqu’au dernier jour. Ils sont consacrés à des travaux d’ateliers, de conférence, de visite sur le terrain etc.
De ces activités on retiendra la formation sur les comportements des jeunes citoyens modèles ; formation assurée par M. Parfait TALIM. Ce thème est très évocateur à plusieurs égards quand on sait qu’une âme saine doit être dans un corps saint. Autrement dit, les jeunes eux-mêmes doivent avoir un comportement décent avant d’être de véritables défenseurs des droits humains.
Quel comportement adopter en cas de harcèlement sexuel, qu’est-ce que la nationalité, en quoi consiste la nécessité de protection de l’environnement, la nécessité du vote etc… ont meublé cette formation riche en couleurs. Les participants ont compris la nécessité de la bonne conduite pour pouvoir s’épanouir dans la vie, les avantages qu’accordent les droits et pourquoi il faut les protéger.
Il serait loisible de citer la visite à la brigade pour mineur par les jeunes. Objectif, redonner à des enfants en conflit avec la loi non seulement des soutiens moraux, mais aussi pour leur faire geste de don de vivre. Mme Prisca la chargée de mobilisation a profité de l’occasion pour donner une communication qui a porté sur la nécessité pour les jeunes de rejoindre les sphères de décisions et ne plus être des spectateurs passifs de leur destin.
Coordination jeunes